On a bien tenté l'effet boeuf sur lui. Lui couper la langue et le convertir en poule mouillée. Echec. C'est qu'il en a le bougre. Taureau il est, plus que nombre d'entre nous (en fait né Capricorne un 1er janvier). Et quand il voit rouge c'est simple : il fonce. Quite à s'enliser.
Monsieur reste fidèle à ses principes et ne se laissera pas castrer si facilement. Oui c'était facile... Mais pour le coup je trouve qu'il porte bien son nom, Fidel Castro. Vous voulez qu'il se taise? Non. Il parle. Et il parle même très (trop?) bien. Je ne savais pas qu'il était avocat. Plus qu'un mec ultra-cultivé qui a fait du droit -et une révolution, accessoirement- c'est un orateur qui a assuré sa propre défense face à un pseudo tribunal (rappelons que Cuba était alors sous régime dictatoriel) qui l'avait condamné d'avance. En gros, on le laisse raconter sa life puis on l'exécute illico presto. Stupides magistrats, il fallait lui clouer le bec avant. Ben oui après tout Fidel n'avait rien à perdre. Il s'est dit que quite à parler il fallait y aller franco. Donc ni une ni deux, il a pris son stylo, rédigé son propre plaidoyer, a parlé pendant deux heures et raconté plein de choses avec moults détails. Vous en connaissez beaucoup des gens qui s'auto-sauvent à coup de mots? Charismatique, érudit, grand orateur mais aussi démago, borné et sûr de lui...au delà de toute polémique, le personnage est vraiment intéressant. Il a l'étoffe d'un héros, au sens le plus neutre du terme. On se contente de le diaboliser dans nos pays respectifs mais il vaut la peine de se pencher de plus près sur l'homme et sur l'histoire unique de ce pays. Castro et ses compagnons ont fait une révolution...qui dure (tant bien que mal certes). Subversif jusque dans la redéfinition des termes...Avouez quand même! Bien sûr , on EST rien sans rien. L'homme a l'art de la démagogie, du genre j'assume mes erreurs, je m'auto-critique blablabla. Sûr que nous ne sommes pas près de le faire changer d'avis du jour au lendemain. Pour résumer, Castro attaque la Moncada, échoue lamentablement, est incarcéré après avoir été sauvé de l'exécution, est jugé, s'autoplaidoie (qui a dit que ce n'était pas français?), séduit l'assemblée, est condamné à 15 ans de prison, bénéficie finalement d'une amnistie, fait donc ses valises 22 mois après son procès, s'exile quelques temps, revient à la charge en 1956, renverse le régime, installe sa révolution, fait quinze gosses avec trois femmes différentes, dit merde aux Etats Unis, continue son bonhomme de chemin et est toujours là 50 ans plus tard. Castro t'es costaud. Il m'aura au moins convaincue d'une chose : je ne suis pas faite pour être prof d'histoire. Définitivement.
Je doute de passionner et de convaincre les foules mais pour ceux qui sont intéressés, allez-y, ça vaut le coup :
La Historia me absolverá : extrait de son plaidoyer (existe certainement en français)
Fidel Castro. Biografía a dos voces, Ignacio Ramonet, 2006
Soyons clairs, je ne me suis pas levée un matin avec l'envie d'engloutir toute sa biblio. C'est mon argentin de prof d'espagnol qui nous y a contraints et forcés. Comme quoi. Bon il y certainement a plus sexy que l'Université à Waterloo. Ca ne fait pas sauter au plafond, et pour le côté fun il faudra revenir. Ou pas. M'enfin les profs sont marrants quand ils s'y mettent. Plus délurés que dans cocorico country tout au moins. Pour l'info, l'image publiée plus bas, "Have we evolved", est extraite d'un cours. Les cours sont bien plus interactifs (pas difficile de faire mieux à ce niveau là). Tout y passe : musique, films, documentaires, photos, youtube etc. Et là tu réalises qu'en France, dans ton cours "Médias et communication" on ne t'a jamais présenté ne serait-ce qu'un seul exemple concret...RIEN. Ben oui on est des intellectuels, NOUS. C'est bien connu. Théorie théorie quand tu nous tiens...Enfin.
Ca y est, zêtes tous partis. Mais reveneeeeeez, promis la prochaine fois je vous parle de la pluie et du beau temps.
Monsieur reste fidèle à ses principes et ne se laissera pas castrer si facilement. Oui c'était facile... Mais pour le coup je trouve qu'il porte bien son nom, Fidel Castro. Vous voulez qu'il se taise? Non. Il parle. Et il parle même très (trop?) bien. Je ne savais pas qu'il était avocat. Plus qu'un mec ultra-cultivé qui a fait du droit -et une révolution, accessoirement- c'est un orateur qui a assuré sa propre défense face à un pseudo tribunal (rappelons que Cuba était alors sous régime dictatoriel) qui l'avait condamné d'avance. En gros, on le laisse raconter sa life puis on l'exécute illico presto. Stupides magistrats, il fallait lui clouer le bec avant. Ben oui après tout Fidel n'avait rien à perdre. Il s'est dit que quite à parler il fallait y aller franco. Donc ni une ni deux, il a pris son stylo, rédigé son propre plaidoyer, a parlé pendant deux heures et raconté plein de choses avec moults détails. Vous en connaissez beaucoup des gens qui s'auto-sauvent à coup de mots? Charismatique, érudit, grand orateur mais aussi démago, borné et sûr de lui...au delà de toute polémique, le personnage est vraiment intéressant. Il a l'étoffe d'un héros, au sens le plus neutre du terme. On se contente de le diaboliser dans nos pays respectifs mais il vaut la peine de se pencher de plus près sur l'homme et sur l'histoire unique de ce pays. Castro et ses compagnons ont fait une révolution...qui dure (tant bien que mal certes). Subversif jusque dans la redéfinition des termes...Avouez quand même! Bien sûr , on EST rien sans rien. L'homme a l'art de la démagogie, du genre j'assume mes erreurs, je m'auto-critique blablabla. Sûr que nous ne sommes pas près de le faire changer d'avis du jour au lendemain. Pour résumer, Castro attaque la Moncada, échoue lamentablement, est incarcéré après avoir été sauvé de l'exécution, est jugé, s'autoplaidoie (qui a dit que ce n'était pas français?), séduit l'assemblée, est condamné à 15 ans de prison, bénéficie finalement d'une amnistie, fait donc ses valises 22 mois après son procès, s'exile quelques temps, revient à la charge en 1956, renverse le régime, installe sa révolution, fait quinze gosses avec trois femmes différentes, dit merde aux Etats Unis, continue son bonhomme de chemin et est toujours là 50 ans plus tard. Castro t'es costaud. Il m'aura au moins convaincue d'une chose : je ne suis pas faite pour être prof d'histoire. Définitivement.
Je doute de passionner et de convaincre les foules mais pour ceux qui sont intéressés, allez-y, ça vaut le coup :
La Historia me absolverá : extrait de son plaidoyer (existe certainement en français)
Fidel Castro. Biografía a dos voces, Ignacio Ramonet, 2006
Soyons clairs, je ne me suis pas levée un matin avec l'envie d'engloutir toute sa biblio. C'est mon argentin de prof d'espagnol qui nous y a contraints et forcés. Comme quoi. Bon il y certainement a plus sexy que l'Université à Waterloo. Ca ne fait pas sauter au plafond, et pour le côté fun il faudra revenir. Ou pas. M'enfin les profs sont marrants quand ils s'y mettent. Plus délurés que dans cocorico country tout au moins. Pour l'info, l'image publiée plus bas, "Have we evolved", est extraite d'un cours. Les cours sont bien plus interactifs (pas difficile de faire mieux à ce niveau là). Tout y passe : musique, films, documentaires, photos, youtube etc. Et là tu réalises qu'en France, dans ton cours "Médias et communication" on ne t'a jamais présenté ne serait-ce qu'un seul exemple concret...RIEN. Ben oui on est des intellectuels, NOUS. C'est bien connu. Théorie théorie quand tu nous tiens...Enfin.
Ca y est, zêtes tous partis. Mais reveneeeeeez, promis la prochaine fois je vous parle de la pluie et du beau temps.