30/03/2007

En vrac...



Rendons-nous à l'évidence. Suis sérieusement atteinte de flemmingite aigüe. Plusieurs symptômes de ce virus particulièrement vicieux. Faire des phrases telles que la précédente, par exemple. Des phrases qui n'en sont pas.
Ce blog est un peu comateux ces derniers temps. Démarrage de post puis abandon. Les phrases ne viennent pas. Total renoncement. Pourtant ce ne sont pas les choses à raconter qui manquent. Evidemment, on ne parle plus là de grandes destinations ou de week-end aux quatre coins du pays...mais plutôt de ces petits détails qui font le quotidien. Trop quotidiens pour être contés? Certainement. M'enfin ce sont des petites choses qui revêtent une toute autre signification lorsque tu es rendu(e) en terre nouvelle (ça fait un peu colonisateurs, non?).

Alors en vrac, voici quelques idées lancées au hasard...histoire de garder une trace...et monte le son garçon...


First of all, avis aux critiques potentiels. Sur cette zone précise, vous n'êtes plus en démocratie. Vous n'êtes pas autorisés à dire que vous n'appréciez pas cette chanson. Libres à vous de le penser. Mais les paroles médisantes concernant le fabuleux morceau qui suit seront censurées. Aucune négociation possible.



FIN DE LA ZONE.



Il aura fallu du temps pour comprendre que ce n'était pas une opération carnaval mais bel et bien une conception du style. Loin de moi l'idée de juger :), juste surprise qu'ici, quand il ne revêtent pas le survet, les gens sortent en pyjama. La première fois que j'ai découvert cette nouvelle tendance, c'était un soir, assez tard, à un arrêt de bus. La jeune fille accompagnée de son chéri, était affublée d'un pyjama rose avec des nounours. Etant donné l'heure et le contexte, rien de très surprenant. Après tout pourquoi sortir les talons et les lunettes de soleil pour prendre un malheureux transport. Pour le coup ce serait vraiment insensé. Mais ça existe aussi. Surtout ne pas chercher à comprendre.
Donc va pour cette fois. Sauf que depuis, j'ai croisé nombre d'énergumènes en pyjama dans l'université, tous âges et sexes confondus. Et toutes sortes de pyjamas. Des rayures fines ou larges, des carreaux bleu marine et vert sapin. Du plus ou moins moulant. Des motifs de toutes sortes. Les nounours étant apparemment le comble de la tendance. Alors certes le côté confortable est indéniable. Mais je reste perplexe. Oui j'avoue, cela me dépasse. En tout cas, il semble que ce soit un vrai succès si l'on en croit les rayons qui régnent en maîtres dans les magasins.

Le pyjama donc. Une institution. Dans ce cas, je dis: vive la rébellion. Je ne céderai pas à la tentation. Pas plus qu'aux espèces de chaussures indescriptibles que portent ces jeunes canadiens. Il y a les fameuses bottes moumoute. Avec les pompons c'est mieux. L'imitation fourrure vaut le détour. Hum excuse-moi mais je crois que tu as marché sur un ours. Il y a aussi le duo sabots+chaussettes. Du déjà vu me direz-vous. Mais l'imitation peau de vache est assez innovante. Surtout dans la neige. Ca le fait. Pardon petit canadien, comment fais-tu pour ne pas attrapper la gangraine? Ce doit être une question d'expérience.
Va pour l'over-moumoute. Après tout quand il fait froid, rien à faire on prend ce qu'on trouve. Mais les tongs mes amis? Oui les tongs ou le tee-shirt en plein hiver. Et les jambes à l'air avec talons aiguilles pour aller festoyer entre amis. Dans la neige. Et lorsque ces demoiselles tombent le manteau, point de pull. Non non : le débardeur, le top qui découvre le ventre et les épaules alors que le vent souffle et taquine à coup de bourrasques verglacées.

Quoi d'autre? Les paniers au supermarché. Avec une seule anse, comment veux-tu l'équilibrer? C'est une question de bon sens. Il faut alors veiller à mettre le lait d'un côté et le jus de fruit de l'autre. Sinon, héhé. Tant pis pour toi! Y'a plus qu'à tout ramasser. Tu n'as que ça à faire en même temps.

Le soleil. Il est revenu l'autre jour. 22° mardi dernier. Les filles en mini, les mecs en short. Et Sean Paul à fond les ballons dans les jardins. Il est reparti. 8° aujourd'hui

Les jardins justement. No barrières. Tu rentres chez le voisin comme dans un moulin. Bien pratique pour raccourcir les trajets.

L'université. Wilfrid Laurier University n'est pas grande. Tout le monde te l'affirme. Il est vrai qu'à côté de Waterloo University et de ses 32000 étudiants, WLU fait un peu crotte de mouche. Mais vraiment sympa. Le Science Building et son patio. Les nombreux cafés. La B.U. ou tu peux visionner des films et bosser le dimanche jusqu'à 22H quand ce n'est pas minuit dans la semaine. Le lounge, ses canapés moelleux et son écran géant. Toutes les classes équipées d'écran. La salle de sport et l'immense piscine. Le Wilf's pour aller prendre une bière et manger des nachos. La salle de spectacle. Etc. Et tu peux bien entendu rester dans les locaux toute la night.

C'est la fin des cours. La plupart d'entre nous a terminé. Maintenant les révisions et les derniers exams. Déjà.


Les soirées se multiplient. Vite vite profiter et dégainer l'appareil photo à tout va. Pour ne rien oublier. Ni personne. Surtout.





Yuma & Misa, japanese de la tête aux pieds. Ca c'est de la description.








James, fabulous guitarist qui dégaine sa guitare comme vous dégaineriez la fourchette. Ok Ca ne veut rien dire.












Mon coloc Kane. Toujours drunk mais so cute.










Ca y est nouvelle crise de flemmingite. Je poste et reprendrai plus tard. :)


19/03/2007

Avis aux non-amateurs de fromages


Continuons dans la série "post au contenu des plus élaboré"...

Dernièrement, j'ai eu comme une envie de fromage. Zavez bien lu. Mais du fromage pour de vrai. Cette envie soudaine m'avait déjà pris au Chili. Je me souviens m'être sentie vraiment stupide face à la vendeuse. Quel type de fromage souhaitais-je? That was the question. Ce n'était même pas un problème de nom ou de variété inconnus au bataillon ; quand on ne connait pas on apprend vite à choisir au feeling, quite à se tromper. Le hic c'est juste que le choix était impossible : entre un carré jaune et un carré jaune mon coeur balançait. C'est simple, je ne voyais pas la différence. Tous pareils, des clônes-fromages. Je souhaitais pourtant apporter une réponse précise et constructive à cette jeune femme qui attendait ma décision patiemment mais qui n'avait pas que cela à faire. J'essayai alors de distinguer peut-être une légère nuance au niveau de la couleur "Celui-ci semble être d'un jaune légèrement plus soutenu, tandis que ceux-là tendent vers le jaune doré, à moins que le jaune pâle ne me tente plus". J'avais beau y mettre toute ma bonne volonté, rien à faire : les carrés étaient tous bel et bien carrés et jaune. J'examinai l'étalage en long en large et en travers et finis par lever les yeux vers la madame coiffée d'un sac plastique bleu pour lui exprimer mon désarroi. Or cette dernière n'en savait pas plus que moi. Conclusion de l'histoire : j'ai laissé la dame à ses carrés jaunes, me suis rendue en rayon et me suis rabattue sur du quesillo, un truc indéfinissable, mou, fade mais pas mauvais. Quite à manger du plastique, je le préférais blanc.

Semaine dernière donc. De nouveau envie de fromage. Je vous le dis tout de go : au Canada la tâche n'est pas plus aisée. On trouve assez facilement les produits de nos chères régions cocorico. Idéal...pour se ruiner. Sur la paille pour un fromage non merci. Allons donc voir ce qui existe du côté canadien. Des rectangles. Orange. Je ne vois pas double, ce n'est pas une hallucination de ma part. Tous les mêmes. Avec quelques nuances: format big size "cher fromage, toi et moi c'est pour la vie", ou bébé rectangle "tout juste acheté, déjà avalé". Certains sont marbrés et oscillent entre le jaune et le orangé. Mais malgré tout, cette partie du rayon est quasi monochrome. Vive l'homogénéité fromagère. Du coup même éternel dilemme : que choisir? Tout d'abord, sélectionner par le prix. C'est que ce n'est vraiment pas donné, au contraire. Je suppose qu'à l'achat d'un pavé orange, à défaut d'avoir le goût tu paies le concept. Parmi les rectangles on prendra donc le moins cher. Et on choisira le "old cheddar" (traduit par cheddar "fort", ils savent être drôles ces canadiens) parce qu'il sera peut-être un peu plus goûteux. Echec ma fille. Du plastique ça reste du plastique. Donc me voici avec mon cheddar "Sans nom". Ben oui il s'appelle comme ça. Et je trouve que cela lui sied parfaitement. "Sans nom", ça fait fromage anonyme, fade, sans intérêt. Sans nom, sans goût, on n'est pas déçu du voyage croyez-moi. Ne rien manger revient au même. Sauf que le porte-monnaie et la balance s'en portent mieux. En tout cas sachez-le, le plastique orange ça passe presque tout seul, tellement inaperçu que tu n'en vois même pas la couleur. Quoique. Puisque à la limite c'est la seule chose que tu en retiens.


Message anti-parental

J'ai longuement hésité entre m'en prendre à l'institution académique ou à l'institution familiale. Pour des raisons évidentes de commodité j'ai choisi la deuxième option. Je viens donc, chers parents, vous exprimer ma grande déception. Vous m'avez faite trop petite. Je ne puis atteindre les toilettes de l'université. Il me manque quelques indispensables centimètres. Obligée de me mettre sur la pointe des pieds. C'est d'un pratique que je ne vous relate même pas. Mais comment font les autres?

Propos inutiles et autres pensées nécessairement dépourvues d'intérêt.


Vois-tu ce que je vois? Non. En même temps, blanc sur blanc cela ne donne pas grand-chose. Voir rien. M'enfin imagines. Ah, saisis-tu maintenant? Cela te scandalise aussi, n'est-ce pas? Rassures-toi, je ne comprends pas non plus. Mais il n'y a rien à comprendre, me dira-t-on. Supportes et tais-toi. J'ai bien conscience que mes réflexions matinales ne changeront pas le monde et encore moins LA METEO!!! Il neige mon ami. Oui une fois de plus. Comme d'hab? Non pas comme d'hab!! Parce que la semaine dernière elle était partie. La neige. Mais elle est revenue. Toujours elle. Mardi dernier il faisait 8°. Les canadiens ont sorti les tongs et le short (du moins ceux qui l'avaient rangé pour l'hiver) et même nous, petits étudiants cocorico un peu chochottes sur les bords, avions tombé le manteau et le pull et frimions en tee shirt! Comme quoi tout est relatif, n'est-ce pas. Et la neige alors? Partie. Mais partie sans transition. Elle s'est fait la malle. Déjà, souviens-toi elle avait débarqué sans mot dire, du jour au lendemain. Pourquoi s'escrimer à annoncer son départ? Elle s'est cassé. Et c'est le cas de le dire, puisqu'elle en a profité pour casser des toits et inonder des salles, comme celle où nous sommes censées aller prendre des cours de remuscles-toi-parce-que- t-en-a-bien-besoin. Donc p'us de neige. Ce qui sous-entend : moins de glissades (si l'on omet ce #$ù*$]&:! de verglas), plus besoin de marcher les jambes écartées à la Bozo le clown, ni de baisser la tête parce que bourrasque glacée droit devant. Bref depuis ces quelques mois au cours desquels je n'ai cessé de t'assommer avec les mêmes propos, je pense que tu as compris. PAR CONTRE. Cela signifie également, et surtout lors de la fonte (incroyablement rapide) : une espèce de soupe de neige fondue et noirâtre qu'il faut astucieusement éviter si tu ne veux pas déguster les joies de la chaussette mouillée qui fait ploc-ploc dans ta chaussure durant toute ta journée (car c'est évidemment à l'aller que ton pied dérape dans la flaque). Quoi d'autre? Le fameux verglas, évoqué plus haut. THE piège de la night, lorsque le thermomètre redescend. Si lumière il y a (We love the réverbères), ça peut aller, parce que ça briiiiillle DONC possible de contourner la patinoire. MAIS. Quand ce n'est pas le cas, cher ami...TU TE FAIS AVOIR (et tu te sens bête, simplement). Vas chercher à te rattraper. C'est pas possible! C'est impossible! Ben oui, tu patines. Et si tu tombes, merki le coccis. On n'imagine pas le nombre de stratégies dont il faut user pour contourner ces obstacles. Après Koh-Lanta ce sera Koh-Canada ou Koh-Nada. Au choix. Il faut donc escalader ce monticule et poser le pied au bon endroit. Pof, pas de bol c'était mou c'était creux, tu descends 30 centimètres plus bas et le trio chaussette-chaussure-pantalon en aura pris pour son grade. Il faut également avancer à pas glissant (façon patinoire sans patins) sur les pistes verglacées, éviter la marre, avancer sur un pied puis sur l'autre, multiplier les petits sauts ou tenter le grand écart, changer de trottoir, éviter de courir...ou courir mais accuser la chute avec le sourire. Indispensable ce dernier. Combien de personnes ai-je croisé et qui m'ont affirmé, arborant leur plus beau smile et offrant à mes petits yeux brûlés (point d'exagération), la joie de contempler leur belle dentition : "je hais l'hiver, je hais le froid, je hais la neige, trop c'est trop, je ne finirai pas ma vie ici". C'est donc avec ces petits détails du quotidien que l'on acquière des réflexes...et que l'on se surprend à dire des choses d'une inutilité exemplaire du genre : "Oh tiens de l'herbe." Je ne dénonce pas l'auteur de ces propos qui se reconnaitra. Pour sa défense je précise que nous sommes tous logés à la même enseigne de ce côté-là! De l'herbe justement. Vrai que cela faisait un petit bout de temps que nous l'avions oubliée. Et là voilà qui pointe le bout de son nez. Tout comme les tas de détritus étendus dans nos jardins à l'endroit où l'on dépose les poubelles. Ordures qui étaient jusqu'à présent soigneusement dissimulées par notre blanche amie. La blanche amie qui, comme je l'annonçais il y a environ 3 heures lorsque tu entamais la lecture de ce message, nous fait son come-back. Oui comme ça, juste pour le fun. Mais point de bébé flocon. Ici c'est tout ou rien, tu l'as bien compris. Aujourd'hui on adopte l'option number one. Et on ne pleurniche pas cher ami. Rappelles-toi : le sourire. Montres les canines et relativises.
Après tout et ce sera notre dernier mot, nos nombreux petits problèmes...c'est nous qu'on se les crée nous-mêmes, n'est-ce pas. Vas donc sur cette page, à nouveau d'une inutilité bluffante, mais qui illustre bien le tout.

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17/03/2007

Ce jour n'est pas comme les autres. Pourquoi? Parce que c'est le St Patrick's day. Il faut boire. De la bière théoriquement, tout ce qui nous passe sous la main pratiquement. Dès le petit déjeuner c'est encore mieux. Le teeshirt vert est de rigueur, bien entendu.
Donc voilà pour l'info. Plus de détails après coup.

01/03/2007

Vous décrire un snow day...

La neige nous manquait presque. C'est que le temps s'était réchauffé ces derniers jours. Indicateur significatif : il était même possible de sortir sans gants. Aujourd'hui, changement radical. Le ciel est chargé, coton épais...plus déprimant que réjouissant. La neige est revenue à la charge et s'en donne à coeur joie. A nous les cheveux blancs, le teint rougeâtre, la peau qui brûle. Toute une aventure pour atteindre l'université. C'est un peu comme traverser une armée de moucherons alors que tu te balades tranquillement à vélo. Tu tords le nez, fais les pires grimaces, tes yeux pleurent, deviennent rouges etc. Eh bien mettre le nez dehors lors d'un snow day, donne à peu près les mêmes résultats...avec quelques bonus sans lesquels ce ne serait pas drôle. Exemples? Le big flocon qui s'immisce sournoisement dans ton col et te glace le dos ou encore la bourrasque qui te laisses penaud(e) avec la tronche enfarinée. Evidemment on ne court pas puisque tout est glissant. Au contraire, tout le monde passe en mode ralentissement. Toi, piéton(ne), tu luttes contre le vent et essaies de ne pas foncer aveuglément dans ceux qui arrivent en face et qui ne te voient pas plus que tu ne les vois puisque chacun est concentré sur ses pieds. Enfin arrivé(e) tu observes que tu n'es pas le/la seul(e) à t'être transformé(e) en glaçon ambulant en l'espace de quelques minutes de marche. Toute une expérience. Cours annulés because météo. C'est reparti pour un tour. En sens inverse.