01/06/2007

Trop de zénitude tue la zénitude


Alors voilà, nous y sommes. De retour dans Sarko country. Les sacs sont posés, partiellement vidés, pas vraiment rangés voire même presque en l'état. On ne sait jamais, quelque fois que mon tapis volant viendrait me chercher pour une nouvelle destination. Il faut se tenir prêt.

Pliiiiizzzzzzzzzz laissez-moi repartir (cri de désespoir).

On ne dira pas qu'on n'est pas content et puis c'e
st que le programme est presque chargé, pas le temps de s'ennuyer (auto-conviction, sourire figé): trouver un appart, régler TOUT CA, trouver du boulot, s'attaquer à la montagne de courrier, remplir des trucs et des machins. Vous partez à l'étranger? Pas d'inquiétude, l'administration française ne vous oublie pas. Des papiers, des papiers et encore des papiers.
Mais que de sozes à faire! Et réjouissantes de surcroît.


Commençons par le commencement, le plus utile comme chacun en conviendra :

Vite Vite Ecrire avant d'oublier.


Le voyage...Tout un programme commme dirait l'autre (mais qu'est-ce qu'elle a avec ses programmes?).
Non parce que d'apparence ça a l'air cool raoul. Mais je vais te dire un secret : ça se PREPARE un voyage. Si si j'te jure (hochement de tête, air solennel).

En jeunes filles farpaitement organisées que nous sommes,


...c'est donc 15 jours avant la date de départ initiale que nous avons allègrement décidé de nous rendre en Floride. Changement de plan from A to Z. Coup de folie à plusieurs niveaux. Mais why not? Finalement on n'est pas à 100 heures de bus près. La décision fut prise dans la joie et la bonne humeur après, tout de même, une étude approfondie des prix (avec statistiques, équations et autres calculs extrêmement scientifiques laissés à ma chère coéquipière).

Conclusion: à l'impossible nul n'est tenu.

Ca ne semblait pas bien compliqué: acheter les tickets de bus, réserver les auberges de jeunesse (vive Internet encore une fois), trouver une âme généreuse qui veuille bien garder sac et ordi à Ottawa pour l'une et à Toronto pour l'autre.

Donc après avoir appris le site web de Greyhound par coeur, nous nous sommes rendues le coeur léger (en pleine période d'exams, évidemment) à la gare des bus pour faire nos emplettes.

Puisque nous avions un peu de compassion pour celui ou celle qui allait devoir se charger de notre cas, nous avions préparé la chose scrupuleusement et lui avons présenté un programme rédigé noir sur blanc avec les dates, les destinations, les horaires, les numéros des bus etc. Y avait plus qu'à.

Malheureusement, il n'en a pas fallu plus pour faire f
uir la Madame du guichet qui nous a gentiment mais fermement renvoyé au bercail, arguant qu'elle ne pouvait rien faire pour nous. Nous sommes donc rentrées légèrement dépitées et un peu beaucoup bredouilles il faut le dire.

Mais Ginette ne savait pas à qui elle avait à faire.

Après avoir passé un certain temps (c'est un eup
hémisme) au téléphone, nous sommes reparties, bien décidées à les acheter ces foutus tickets, de gré ou de force (Annso est ceinture noire de karaté et elle pratique le kick boxing au quotidien sur tout ce qui passe).

Cette fois-ci nous avons été reçues par une madame bien plus agréable mais pas beaucoup plus efficace pour autant. Je crois que nous l'avons plongée dans la perplexité pour quelques jours. Le choc a été tel qu'elle a dû faire appel à sa collègue, qui a elle-même dû lancer des S.O.S téléphoniques à ses col
lègues américains. Etant donné l'efficacité des uns et des autres, nous en avons déduit qu'à Kitchener, on ne devait pas croiser beaucoup de touristes au quotidien.

En attendant, les autres clients poireautaient docilement afin d'acheter leur malheureux petit aller-retour. A leur place j'aurai râlé, mais au Canada on ne se rebelle pas.
Nous avons donc bloqué tout le monde pour, une fois de plus, repartir les mains vides.


Bilan : Il nous a fallu acheter une partie des trajets au Canada et l'autre aux USA. Nous sommes donc arrivées à Boston sans avoir nos tickets de bus pour la suite du voyage. Mais la madame bostonienne a été patiente, serviable et tout et tout, et nos 18 tickets ne lui ont fait ni chaud ni froid. Il en fallait plus pour l'impressionner.

A tout ce patacaisse, se sont ajoutées des histoires de Visa qui ont failli remettre en cause ce voyage mais qui ont permis de faire connaissance
avec tous les membres de l'ambassade canadienne, de l'institut de l'immigration ou je ne sais quoi d'autre.

L'histoire n'est pas finie. Mais on va peut-être s'arrêter là, qu'en penses-tu? Je te vois un peu endormi.

Toujours est-il que, finalement il y aura eu bien plus de peur que de mal, histoire de stresser jusqu'au bout. Bah oui, ce ne serait pas drôle sinon. Le petit suspense ça met du piment. On est d'accord? On est d'accord. Je savais q
u'on était fait pour s'entendre toi et moi.


Allez, un p'tit dernier pour la route. J'adore ce mec.


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